Beschreibung
Pierre Benoît vient demander à son correspondant le service de fournir quelques-uns de ses livres à „[…] la bibliothèque du Collège d’Antoura […] Maurice Barrés a parlé dans la Revue des Deux-Mondes des lazaristes d1Antoura, de leur supérieur le père Sarloutte […]“, ajoute l’écrivain, qui souligne le travail fabuleux accompli dans ce collège „[…] trois cents élèves, six ou huit nationalités, dix-sept religions. Et on ne parle ici que le français. Parlez d’eux à Barrés, qui a été reçu à Antoura, qui a vu les frères à l’oeuvre, tirant tout de leur sol, fabriquant eux-mêmes leur pain, leur vin, leur électricité, et ce que vous pourrez pour eux, faites-le […]“. Pierre Benoît, qui bénéficie de l’hospitalité du collège depuis une semaine, repartira d’ici un mois. Il aimerait recevoir des nouvelles de son correspondant entre-temps. „[…] J’ai été bien heureux de l’élection de l’abbé Brémond sur laquelle je ne comptais guère […] Mais les autres ! Jonnart, Porto-Riche ! Comment cela a-t-il pu se faire […]“ Il parle ici d’élections à l’Académie-Française. Ces trois élections ont eu lieu en 1923, ce qui permet de dater cette lettre. Il ne pense pas revenir en France „[…] de plusieurs mois encore. Ce voyage était une nécessité pour moi. Je subis cette nécessité sans grand entrain. Une chose me console, la seule d’ailleurs qui ne m’ait jamais déçu, le travail […]“ Il termine en renouvelant son affectueux attachement à son correspon-dant. La distance lui permet d’exprimer sa profonde reconnaissance. „[…] Vous avez été si bon pour notre génération […]“